Tombé de l’étagère 7
Robin nous présente un nouveau « Tombé de l’étagère », présentant 5 albums, qu’ils soient méconnus / mal aimés / coups de cœur / à réhabiliter…
1/ « Don’t clutch to your flesh » – Innerfeuds
Au vu de la pochette, j’étais circonspect… Heureusement la qualité de réalisation et le fignolage du contenu sont bien supérieurs à l’écrin qui renferme les compos de ce groupe. Du brutal death classique, chaotique et… Brutal. Ben ouais. Et y a pas grand chose d’autre à dire… ça suffira pour les uns, insuffisant pour les autres.
2/ « Behind the shadows lie madness » – Mithras
Après leur chef d’œuvre de 2003, ce groupe est resté trop longtemps silencieux, et voilà qu’en 2008 sort cet album. Quel album mes diablotins ! Une approche différente de son prédécesseur. Pour autant tous les éléments qui faisaient l’identité du groupe sont bien présents. Une proposition renouvelée pour toujours plus d’intensités, de violences, de chaos… De beauté.
3/ « Conflagrate the celestial refugium » – Cambion
En voilà un album qui m’a secoué, pourtant je peux écouter tout le brutal de la terre, mais celui là, avec ce son de caisse claire et cette intensité jamais à l’arrêt, m’a mis en PLS durant les premières écoutes, je l’avoue…
Puis j’ai dompté la bête, je m’en sors toujours avec des traces de morsures et des hématomes mais je vais au bout et je prends même mon pied… Derrière l’intensité furieuse, des riffs très bien foutus qui s’enchaînent avec une fluidité imparable et qui se révèlent tous plus meurtriers les uns que les autres…
4/ « Cursed seeds » – Horror God
En voilà un groupe inconnu et qui pourtant a sorti trois albums. Leur troisième étant signé chez Lavadome Prod, il a bénéficié d’une visibilité bien plus conséquente que les autres.
Horror God fait dans le brutal death technique. Ça tricotte des riffs puissants, lourds, dissonants, car voilà un groupe qui ne veut pas perdre l’auditeur mais toujours lui faire ressentir des ambiances impressionnantes. Du coup l’album, malgré tout le côté brutal et technique deviant assez accessible, se révèle prenant sans temps mort et extrêmement varié en terme d’intensité, avec de beaux moments chargés de tensions et d’autres passages où rien ne se relèvera après la tempête ! Non puis, ces riffs secs, nerveux et dissonants maltraitent autant qu’ils caressent le brutaleux que je suis.
5/ « Affranchis » – Sofiane
Après avoir signé deux des meilleurs albums de gangsta rap français, Sofiane revient avec un troisième album que l’on peut considérer comme celui de la maturité.
Toujours de l’agressivité et de l’egotrip, mais toujours aussi la sincérité en évoquant à qui veut l’entendre ses failles, ses peurs, sa fuite en avant. Violence et un divan, pardon, un fauteuil serti modifiable sur trois positions : l’une pour les affaires, l’autre pour menacer, et la dernière pour se confronter à soi même.
Finalement on est toujours en guerre, d’une manière ou d’une autre.