NILE – The underworld awaits us all
Tracklist :
1. Stelae of vultures
2. Chapter for not being hung upside down on a stake in the underworld and made to eat feces by the four apes
3. To strike with secret fang
4. Naqada II enter the golden age
5. The pentagrammathion of Nephren-Ka
6. Overlords of the Black Earth
7. Under the curse of the One God
8. Doctrine of last things
9. True Gods of the desert
10. The underworld awaits us all
11. Lament for the destruction of time
Cette pochette elle tue !
Nile n’a pas toujours été le meilleur groupe en matière de visuel, pas les pires non plus me direz-vous…
Ils ont eu leur période rune, catacombes, amulettes, photomontage moche (« Ityphallic ») . Depuis « What should not be unearthed » de 2015 ils semblent avoir trouvé leur truc : une pyramide ou un cône quelque part et autour il se passe des trucs.
Cet album arrive drapé de la plus belle esthétique que le groupe ait eu pour illustrer leurs histoires d’Egypte, de mythes, etc.
La pochette c’est une chose, et le son alors ?
Nile avec un son toujours aussi compact, plein, mais cette fois beaucoup plus équilibré aussi : quel plaisir de tout entendre bien comme il faut, que la batterie ne se fasse pas manger par les guitares, que la basse ne se fasse pas manger par tout !
Pochette : Ok
Son et habillement sonore : Ok
Et les compositions alors ?
Pour ceux qui ne connaissent pas Nile, voilà en gros comment décrire leur musique :
Gros riffs techniques qui poutrent avec une batterie qui blaste comme jamais, et tu te dis que le groupe est dans la cour des grands tant pour leur niveau, leur brutalité que pour l’élégance dont les mélodies drapent le tout. Et puis de temps en temps ça ralentit pour rajouter de la lourdeur, ou bien rajouter quelques ornements musicaux à base d’instruments traditionnels, de voix traditionnelles, de chœurs, ou d’un gros gong qui arrivent pour te dire : ‘réveille-toi la messe n’est pas finie’ (oui parce que certaines compositions sont longues quand même…)
Y a-t-il un changement dans la formule ? Non
Est-ce une redite ? Oui
Est-ce un bon album du coup ? Assurément !
Au cas où : le groupe s’appelle Nile… Il fait du brutal death avec des thématiques et une esthétique autour de l’Ancienne Egypte. Pourquoi changerait-il son fusil d’épaule… En plus, elle est où la concurrence ? Alors oui j’aime beaucoup Scarab et Crescent ne me déplait pas, mais l’aspect jusqu’au-boutiste tant technique que brutal n’est pas là comme avec Nile, avouons-le.
Je voulais me lancer dans un dossier mais finalement non, parce que depuis l’album de 2015 Nile livre des albums qui se ressemblent mais qui sont plus que respectables ! Nile n’a pas de concurrence, Nile reste Nile : ils ont posé des bases de leur musique et recettes depuis le premier album, se sont souvent répétées, peu renouvelés mais ont toujours su distiller tous ces ingrédients avec intelligence pour donner à leurs albums un goût de reviens y !
Et vous savez quoi ? En 2026 Nile sortira un nouvel album, et il ressemblera aux autres mais paradoxalement nous aurons un immense plaisir à le découvrir !
Parce que ce que j’observe c’est que, hormis Morbid Angel (qui a du mal à se relever), les Anciens Dieux du brutal et du death ont tous eu leur période creuse qu’on peut grosso modo situer aux alentours de la fin des années 2000 et début des années 2010, parce qu’é cette époque le metal opérait un grand bouleversement aussi important que celui des années ’90 : nouvelle génération, internet, nouveau son, nouvelles disparités et fossés, enjeux économiques différents, bref, toute cette période recèle de changements diffus mais certains.
Et Nile n’a pas toujours livré des albums inspirés (bien qu’il n’y en ait pas eu de mauvais à son actif). Mais depuis 2015 Nile s’est… revigoré, et sans opérer une refonte de sa musique, la bande ne regarde pas en arrière et trace son sillon.
Alors Nile a-t-il fait encore un bon album ? Assurément
Cet album est-il plein de surprises ? Non, zéro audace, mais pleins de bon riffs et une ambiance encore une fois réussie !! Encore une fois des longueurs mais toujours des coups d’éclat.