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Monster : The Jeffrey Dahmer story

2022 – Netflix

Affiche de la série Monster : The Jeffrey Dahmer story

Après « American Horror Story » et ses spin-off, Ryan Murphy s’attaque maintenant aux monstres Américains, les tueurs en série.

Et cette première saison nous plonge dans l’univers de l’un des plus emblématiques : Jeffrey Dahmer, dit « Le cannibale de Milwaukee », qui a tué dix-sept jeunes hommes gays entre 1978 et 1991.

La série fait de nombreux bonds temporels, commençant par celui qui aurait pu être une victime de plus mais fut celui qui stoppa tout ça. Au fil des épisodes on découvre sa jeunesse marquée par un engouement pour la taxidermie à l’initiative de son père, puis ses premières rencontres, sa première victime, les raisons qui l’ont poussé à continuer, son modus operandi, ses voisins qui n’ont jamais écouté car afro-américains et dans un quartier défavorisé.

Evan Peters, en plus d’une ressemblance avec le tueur, sera magistral de bout en bout dans le rôle dans son interprétation, ses gestuelles, le détachement face aux actes.

Car Jeffrey Dahmer se sentait « pas comme les autres » et n’assumait pas, partant tantôt sur fait qu’il a été piégé dans le cadre de son procès pour viol sur mineur en 1988, tantôt sur des trous de mémoire.

On montre bien également dans la série son alcoolisme qui lui valut une exclusion de l’armée, de l’université, de chez sa grand-mère chez qui il logeait et n’avait pas de scrupules à continuer ses méfaits pendant qu’elle dormait.

Par contre je trouve qu’il y a eu beaucoup de gens qui soient sont trop « fragiles », soit de la comm’, mais franchement il n’y a pas de passages suffisamment gores pour écœurer. A part une scène pour rappeler son côté cannibale, tout est principalement dans la suggestion.

On montre aussi également le côté police blanche syndiquée vs population métissée et pauvres. Quand une victime lui est remise sans se poser plus de questions alors que le jeune homme est mineur, et visiblement drogué/alcoolisé, quand ils reçoivent de nombreux appels sans suite, quand on les suspend pour tout ça et qu’ils reçoivent des vivats et médailles à leur retour….

De légères modifications ont eu lieu, notamment sur la date et le contexte de la première agression envers Dahmer en prison. Mais dans son ensemble c’est une excellente série, prenante, fidèle aux événements. De la réalisation à l’interprétation, tout est fait pour nous plonger dans l’histoire de ce tueur et ses victimes dont on découvre les vrais visages à la fin. Hâte de découvrir quels seront les prochains.

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