INTO THE ASHES – Consumed by the negative dimension
Tracklist :
1. Ascending from the obscurity
2. Barbarian golden age
3. Death by gibbeting
4. Crossing the portal
5. Stalked by my doppelgänger
6. Nocturnal procession of one hundred demons
7. Impious virus
8. Cursed fungus beyond the old graveyard
9. Abandoned in the hyperborean winter
Sortie : 31/01/2024
! Warning ! Name-dropping à venir !!
Quand même, à la rentrée scolaire 2023 on a été gâté : les vieux sont revenus avec des albums plus qu’honorables : Incantation, Suffocation, Cannibal Corpse, Enforced, Marduk, Tomb Mold, Dying Fetus, Cryptopsy, … bon et j’en passe hein ! Et même en France le metal extrême se porte très bien.
Puis là, y’a de grosses sorties aussi : Vitriol, Morbid Saint, Chapel of Disease, Vltimas, Inquisition, bon, aaargh…
Trop…
Du coup moi je vais me contenter d’un groupe qui paye pas de mine et qui me ramène littéralement vingt ans en arrière… A l’époque où le brutal vivait un âge d’or à coup d’ »Annihilation of the Wicked« , « I, Monarch », « Masticate to dominate », « Stop at Nothing », bref ! Vous avez compris !
Into The Ashes est un groupe étrange à la conformité parfaitement assumée : ça sonne comme « And time begins » de Decrepit Birth, et même le son s’en rapproche.
Et on pourrait s’arrêter là… Tout est dit… Sauf qu’avec Into The Ashes, en assumant pleinement ce son à l’américaine et ce jeu ultra compact et technique (sacré poignet), le groupe renoue avec une école que je pensais un peu éteinte en ce moment.
Ben oui, quand on est dans la déconstruction comme Dead and Dripping, où qu’on fait du prog brutal à la Tomb Mold, rare sont les albums de brutal death du moment qui assument d’être bête… Et d’utiliser tout leur savoir-faire technique pour l’écrasement de tête. Et oui je viens de citer un album de Sexion d’Assaut, tuvafèrkoi !! ?? !!
Alors oui Into The Ashes très clairement n’offre pas un seul moment véritablement mémorable : c’est du tartage de tronche avec beaucoup de notes bien grasses, quelques descentes sur les cordes pour se rendre compte à quel point ils sont précis et véloces sur leurs manches les coquinous !
C’est un album, qui est à prendre cul sec, il est fait pour ça, la durée en témoigne : 31 minutes au compteur et une compo seulement dépassant les 4 min.
Peut-être déjà trop pour certains… Mais moi la réussite de la production qui arrive à la fois à rendre gras et audible le son de guitare je ne m’en lasse pas ; avec cette basse qui de temps est rehaussée ou claquée plus fort. Un délice.
D’ailleurs Into The Ashes n’est pas un groupe mais un projet… Les mecs viennent de pleins de pays différents : Canada, Grèce, States, Espagne, Argentine. Ben vous voyez mes petits nazious que ça a du bon le mélange !!!! Puis en plus y a deux guests, alors je vous dis pas le bordel entre les CV des membres et leurs potes… Le growleur de Mortal Decay vient pousser la quinte.. de toux (ahah) et le mec de Disavowed aussi.
Alors oui ça ne s’adresse pas à ceux qui ont envie de faire une découverte qui va les faire briller en soirée, ni pour ceux qui ont une haute opinion du metal du style « Si Mozart était de notre temps ça serait un metalleux », va te faire foutre !! Ici ça bosse la guitare comme des dingues et la batterie pour faire du blast pour te l’envoyer dans la tronche !!
Y’a rien à intellectualiser, y a rien à choper : ça te défonce et t’es content(e). Parce que c’est bien fait : cette prod organique, ces riffs assassins à la fois gras et tranchants, cette voix puissante et posée, cette basse qui claque ta tronche.
J’ai checké d’autres groupes du label : globalement c’est la même école mais soit c’est un son trop plastique, soit c’est une guitare au jeu moins jusqu’au-boutiste ou plus caricatural encore. Non vraiment Into The Ashes tire son épingle du jeu… Alors qu’il ne sera jamais retenu par l’histoire du metal extrême…
C’est tout ce que j’aime dans sa plus simple expression. Pas de transcendance, pas d’émotions, juste s’embourber dans la violence déchaînée et maîtrisé de ce groupe/projet (éphémère ?).