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ANKSUNAMON

A l’occasion de la sortie du nouvel album d’Anksunamon, « The Dark Pharaoh », nous avons pu nous entretenir avec Ur-Nammu (guitare) et Helio (chant)

Logo du groupe Anksunamon

Hello ! On va commencer par la traditionnelle présentation du groupe…

Anksunamon existe depuis 2000. On fait du death old school inspiré de l’Égypte antique et de l’univers de Howard Phillips Lovecraft, essentiellement autour du Pharaon Noir, avatar de Nyarlathotep. Il y a eu plusieurs gros arrêts dans l’histoire du groupe, où certains membres ont joué pour d’autres groupes, comme Destinity, Dux et consorts.

La grande question : pourquoi le nom Anksunamon ? D’où vient ce choix ?

A la base je voulais un nom à consonance sumérienne, comme Ur-Nammu, mais j’avais l’impression que ça ne parlerait à personne ,et puis j’adorais les ankh égyptiennes et j’ai cherché des prénoms féminins. Je suis tombé sur ce prénom (qui colle bien à un des personnages de nos histoires, la princesse d’Eanna) qui a été popularisée par le remake de « La Momie ». Plein de gens ont vu le film et je me suis banco, ils seront que ça vient d’Égypte lol

Vous êtes tous fans de mythologie égyptienne et de Lovecraft ?

Tous les membres du groupe connaissent bien Lovecraft, mais je suis le plus inconditionnel de son œuvre, et vu que c’est moi qui écrit les textes, j’ai développé un univers imaginaire, un royaume dirigé par des pharaons qui couvrent de l’Égypte aux sources du Nil au sud jusqu’à la Perse au nord. Jai pu y incorporer des horreurs du maître de Providence, des divinités égyptiennes et mythes de cette région! Helio, notre chanteuse, commence à être vraiment calée sur les écrits de Lovecraft, elle lit beaucoup !!

Quelles sont vos principales influences ?

En littérature, Lovecraft bien évidemment, mais aussi Tolkien, Herbert, Poe et tous ces écrivains qui ont amené de nouvelles dimensions.
En musique, on aime les groupes des années 1990-2000. On est peu des vieux cons!! En death : Deicide, Bolt Thrower, Carcass, Morbid Angel, Dying Fetus… Des vieux trucs de black comme Mayhem, et bien sur des standards du heavy comme Iron Maiden, Judas Priest… On essaie quand on compose d’avoir des refrains.

Comment se sont déroulées la composition et l’enregistrement de « The dark pharaoh » ?

Quand j’ai relancé Anksunamon en 2018, j’avais du matériel et les autres membres du groupe m’ont laissé quartier libre ! En général j’apporte les riffs et la structure, DAM’S, notre batteur, compose ses patterns dessus, Benn, le bassiste, fait le lien entre le rythme et les harmonies, Bert arrange souvent les thèmes avec des harmonisations ou des grattes différentes, Helio pose ces voix avec mes textes et module l’intensité selon les moments du morceau.

Pour l’enregistrement on a fait confiance à Mick du studio Warmaudio. J’avais déjà enregistré avec lui, il est très à l’écoute des zicos et il est de notre génération, il avait les mêmes codes que nous. On lui a dit qu’on voulait du vintage, pas de trigs et autres artifices technologiques, que ça sonne comme un album du début des années 2000… Et je pense que le résultat est là ! Il nous ressemble, c’est pas clinique comme un album moderne d’un groupe de deathcore, il y a des pains mais c’est nous lol

Pouvez-vous nous présenter plus en détail votre nouveau bébé ?

L’album s’appelle « The Dark Pharaoh », il commence par une ouverture au synthé et oud que j’ai composé avec Thomas des Enfants de Dagon. Ensuite on déroule avec « Amarna tombs » qui parle de la résurrection d’un des personnages centraux de nos histoires, la princesse d’Eanna (une contrée imaginaire au sud de la Nubie), elle a été sacrifiée après l’assassinat de son père et des fidèles la rappellent pour lutter contre le pharaon noir, c’est l’histoire typique de la momie façon vieux films de la Hammer.

Ensuite, la chanson titre de l’album, « The Dark Pharaoh », parle justement du pharaon noir qui récupère le trône de feu. Le père de la princesse, les fans de HPL savent qu’il s’agit d’un des masques de Nyarlathotep qui aime s’immiscer dans l’histoire des hommes.

Le titre suivant, « In the temple of Nephren-Ka », parle de l’édification du temple du pharaon noir, aka Nephren-Ka, sur les cendres fumantes d’un temple dédié à une divinité égyptienne.

« The lurking fear » parle de la mère des couleurs tombées du ciel, une nouvelle de HPL dont les rejetons colonisent et détruisent des civilisations à travers l’univers.

Le titre suivant est un court instrumental au oud (un instrument à cordes venu d’orient que je torture). Il parle d’un monument en ruines en Chaldée, une région du coin.

On déroule ensuite avec « On the banks of the Nile » qui raconte la naissance du Necronomicon dans le cerveau fou du poète Abdul al Azred. J’ai volontairement passé ce personnage connu des fans dans mon univers égyptien au Caire. Céline, la chanteuse des Enfants de Dagon pousse la chansonnette sur ce titre… Je voulais avoir un plan un peu délire comme la chanson « Submit » du groupe danois Illdisposed.

Ensuite on enchaîne sur un morceau plus classique et rentre dedans avec « Azathoth En Sabat Nu », qui parle de la divinité cosmique dont Nyarlathotep est le héraut.

Le titre « The Valley and the great Dholes » parle d’un personnage récurrent de nos histoires, un guerrier qui apparaît aussi enfant dans la chanson suivante et qui se retrouve mercenaire, à protéger une caravane de bédouins attaquée par des vers des sable. J’ai pu mélanger les dholes et les chthoniens de HPL et les vers de Dune de Herbert… Un petit plaisir personnel.

La chanson suivante, « Medjal », parle des rafles des armées de pharaon dans les tribus du sud pour en faire de futures soldats, et ça m’a permis d’étoffer le passé de Jha’Dur qu’on retrouve dans les chansons du premier album, « In the king of Seth » et « The Hidden prophet », et dans « Valley » et « Medjal » du second album.

On finit par un morceau calme acoustique et un peu symphonique que j’ai à nouveau écrit avec Thomas des Enfants de Dagon. Une amie chère nous a fait l’honneur de poser sa voix sur notre musique en parlant en hébreux. Elle joue le rôle d’une esclave qui participe à la construction des pyramides qui a perdu son fils, meurt de fatigue, et qui implore dans une prière en hébreux le dieu Apophis de tout détruire… C’est la première partie, j’espère, d’un morceau d’ouverture du troisième album qui devrait être bien violent !

Vous faites partie d’autres groupes, ce n’est pas trop difficile de tout concilier ?

On court tous après le temps.
DAM’S, le batteur, joue avec Benn et Bert dans Sorastrella, un groupe inclassable et ultra imaginatif de metal mélangeant plein de styles et de délires. Helio participe en percussion dans Land, un groupe folk qui joue de la musique de pirates et de marins. Et moi je chante dans les Enfants de Dagon, une troupe qui s’est lancée dans un projet de raconter une histoire autour de la divinité Dagon, à nouveau inspiré de HPL, mais les deux univers n’ont je trouve rien à voir !! La musique c’est notre passion nos proches le comprennent et nous soutiennent ! C’est vital pour nous !!!

Questions pour Hélio :
Ce n’est pas trop difficile d’être la seule fille d’un groupe de death ?
Non, ce n’est pas plus difficile que d’autres choses dans la vie.

Comment travailles-tu ton chant ?
En criant dans le métro lyonnais. Je suis conductrice de la ligne A dans mon temps libre.

As-tu connu des accueils sur scène froids ou mitigés, genre « C’est du death, qu’est-ce qu’elle fout là ? » ?
Non, probablement parce que je n’écoute pas les gens XD Anecdote sur ce sujet : après un concert, une femme m’a dit qu’elle ne s’est pas aperçue que j’étais une fille avant que j’annonce le quatrième titre en voix claire !

As-tu vu des gens bluffés face à ta performance sur scène ?
Oui, toujours. ‘Ta voix transcende l’humanité’ pour en citer un.

Quels sont maintenant vos projets ?

Des concerts, des repets, travailler des nouvelles compos pour le troisième album, rigoler et boire des coups avec les copains du groupe !

Un grand merci pour cette interview ! Je vous laisse le mot de la fin…

Merci de ton interview et de ton soutien, à tes lecteurs merci de nous soutenir en achetant notre album 10€ sur le site du groupe www.anksunamon.com ou sur le site de notre label Mtafrecords, ça nous aide à continuer l’aventure du groupe et à nous financer pour nos concerts, et j’espère nos futurs albums… On a besoin des metalleux pour proposer des belles choses on espère !!! On vous aime, à bientôt en live !

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