3 questions à… 20 SECONDS FALLING MAN
Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru par le groupe ?
En réalité le groupe a été mis tellement longtemps en standby et le line up a tellement bougé que nous avons l’impression d’avoir repris un nouveau projet en 2017. Quoi qu’il en soit, quand on prend le temps de regarder dans le rétroviseur, on s’aperçoit qu’on a eu la chance et l’opportunité de réaliser beaucoup de super projets depuis le début du groupe. Nous sommes super fiers du chemin parcouru. On peut finalement dire que le 20 Seconds Falling Man d’aujourd’hui est la somme de toutes nos expériences passées !
Vous avez sortie en février un nouvel album, « Resilience ». Le nom de celui-ci et son artwork le placent dans quelque chose de très philosophique pour moi. Qu’avez-vous eu envie de raconter ?
Tout à fait, nous avions pensé à la dualité vide/acceptation dès le début de la conception du premier album, « Void », et les dernières notes de « Resilience » sont un rappel à l’intro du premier. Les deux albums forment ainsi un diptyque. Les deux artworks ont été créés par Jeff Grimal. Nous sommes tous fans de son travail dans le groupe, nous lui avons laissé beaucoup de liberté mais nous voulions effectivement deux artworks qui se complètent et se répondent.
Les thématiques du groupe ont toujours tourné autour de la bêtise humaine et de son déclin. Pour ce nouvel album, nous avions la volonté d’y mettre quelques notes d’espoir. Autant musicalement que dans des textes. On y aborde notamment l’importance des choix, l’ouverture aux autres ou encore la résilience nécessaire pour construire et apprendre de nos erreurs. Il semblerait qu’on a encore envie d’y croire finalement. Ahah !
Vous officiez dans le post-metal, un style qui a encore du mal à avoir sa place dans les gros festivals, alors qu’il y a un public qui répond présent. Comment le percevez-vous ?
C’est là une question qui demande une réponse en demi-teinte ahah. On est bien conscient que ce genre de musique est assez difficile à appréhender. Il y a des émotions fortes, cathartiques que tout le monde ne peut pas ressentir au premier ‘coup d’oreille’. C’est d’ailleurs souvent tout blanc ou tout noir du côté du public : devant un concert de post-hardcore, soit tu es pris par les tripes de la première à la dernière note, soit tu restes de marbre.
C’est là la difficulté je pense pour les groupes dans ce style à trouver leur public, qui est finalement très spécialisé et donc plus difficile à rencontrer. Il n’empêche que cela peut fonctionner : nous avons eu la chance de jouer dans un festival au Zénith Nantes Métropole devant un gigantesque public que l’on pourrait décrire comme ‘généraliste’, qui était plutôt venu pour voir Zaho de Sagazan, et personne n’a fui durant notre concert !
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